Les évolutions du Grand Feu
Au fil des années, le Grand Feu de Sautour s’est déplacé des Trys vers la carrière Belleflamme, au lieu-dit du Tienne-al-Gatte. Le site convient pour de nombreux avantages:
– éloignement des habitations,
– absence de circulation,
– présence de bâtiments désaffectés,
– réutilisation d’un site industriel.
Le brasier change aussi. La qualité des combustibles et autres comburants s’est grandement améliorée.
La zone Natura 2000 et un projet de parc
Faire une zone protégée du site de la carrière est une idée louable et pertinente. Cependant, en exclure la population locale, c’est considérer que les Sautouriens ne peuvent que l’abîmer. Pourtant, ce sont bien les mêmes personnes qui ont créé le site, tel qu’il est : un site riche en biodiversité! Par contre, ceux qui ont pollué le site, jadis, ne viennent pas nécessairement du village, au contraire. Le site est magnifique alors qu’on y fait le Grand Feu, depuis près de 40 ans. Subitement, il faudrait éloigner le Grand Feu, pour éviter qu’il abîme les lieux. Ce n’est pas cohérent.
La pose d’un merlon
C’est un tas de terre, haut de 2 mètres de haut et long de 15 mètres. Il repousse le Grand Feu, au-delà des limites habituelles. Or, cela rapproche le grand Feu d’une ligne haute tension. Depuis ce déplacement contraint et forcé, le brasier est plus proche de la végétation et même de la buvette. Cela bloque aussi un passage sur un chemin numéroté aux plans.
Un stress inutile
Une inquiétude légitime naît dans tous les esprits, à cause de toutes ces difficultés, qui n’existaient pas auparavant, rappelons-le. Accroître les contraintes et les règlements rend l’organisation du Grand Feu très compliquée. Il a même fallu arroser les fourrés de végétation, pour éviter tout risque d’incendie. Ce n’est pas normal et cela contrevient aux usages de plus de 30 ans.
Notre intervention
En tant que Conseillers, nous ne pouvons qu’écouter, témoigner et interpréter la loi au plus juste. Nous n’avons aucun pouvoir d’injonction, d’action et encore moins de police. Ici, en l’occurrence, c’est la compétence du DNF et de la Police zonale, de veiller aux infractions et du Bourgmestre, de publier l’arrêté de police, en conformité avec le Règlement Général de Police Administrative. Nous avons écrit au Collège. Nous voulons faciliter l’organisation du Grand Feu de Sautour. Le projet de parc naturel ne peut pas exclure les habitants, qui sont acteurs et gestionnaires de leur environnement. Nous voulons aussi sécuriser juridiquement le Grand Feu. Si des aménagements mineurs (la buvette – qui rappelle un peu, celle de la Chinelle, à Franchimont) doivent être régularisés, qu’attend-on?
La loi est pour le Grand Feu
Le site du Grand Feu est en zone Natura 2000 en UG11. Ce sont, entre autres, les voiries et les éléments bâtis ou construits par l’homme, au sein des zones Natura 2000. Ce ne sont pas, à proprement parler, des habitats naturels mais le site est intégré à Natura 2000. On y autorise
« l’implantation d’un hébergement de groupe temporaire dans le cadre des mouvements
de jeunesse ou d’infrastructures destinées à des activités de groupes, récréatives, sportives ou de loisirs.
Ce genre d’activités culturelles temporaires, pour autant qu’on le signale correctement, est bien autorisé, pour autant que l’on protège le site.
https://ntf.be/sites/default/files/media/natura2000_guide-de-gestion_ug_natagriwal.pdf
Alors pourquoi se compliquer la vie?
Et si les pouvoirs publics décidaient d’interdire définitivement l’organisation au Grand Feu, au Tienne al Gatte, que doit-on attendre d’eux ? Et bien, que le pouvoir en place se justifie légalement. Et si la décision d’interdiction se base uniquement sur une volonté politique, que doit-on attendre des autorités en place? Qu’elles aient au moins l’obligeance de réparer le préjudice provoqué aux Sautouriens, en proposant un autre site équivalent et proposant les mêmes avantages pour le Grand Feu.